Présents ou non le mercredi 8 juin dernier au
Rendez-vous du projet pour la Famille des Républicains, vous êtes les premiers concernés par les suites de la réunion que nous sommes heureux de vous communiquer.
Nous vous rappelons qu’à la demande de la salle, tempérée par la présence de sympathisants de l’Avenir pour Tous et de Sens Commun, Catherine Troendlé, sénatrice et déléguée nationale des Républicains en charge de la Famille, avait accepté de porter auprès des instances du parti la proposition émanant des citoyens :
“Pour protéger l’intérêt supérieur de l’enfant, reconnaître le droit de chaque enfant à sa filiation paternelle et maternelle dans le respect de tous les couples.”
Nous tenons à préciser qu’il a été explicitement dit par la salle que l’on ne devait plus parler de la loi Taubira, sujet trop clivant pour les politiques qui en profitent pour abandonner la filiation; par ailleurs la mention “dans le respect de tous les couples”, qui est une demande émise le 8 juin, – demande constante et explicite de l’Avenir pour Tous – a été retirée de la formulation finale, sans doute dans le souci de rassembler aussi ceux qui s’opposent à l’union homosexuelle. Ils étaient pourtant absents (ou taisants) ce 8 juin dernier.
Aussi, nous pensons à L’Avenir pour Tous que le rajout de la mention de la loi Taubira et le retrait de celle du “respect de tous les couples” est contraire à la volonté de la salle, donc des citoyens. Cette demande finale tronquée a certainement pesé en la défaveur de la mention de la filiation auprès des instances dirigeantes, qui ne peuvent déférer à une demande supposant une discrimination des couples homosexuels. Le retour sur toute la loi Taubira laisse en effet présumée comme dominante la volonté de ceux qui s’opposent aux droits d’union homosexuelle, et comme telle, – et comme nous le répétons sans relâche depuis 4 ans –, bloque toute efficacité de reconnaissance des droits de l’enfant disparus avec la loi Taubira, qui est avant tout une loi de filiation homosexuelle concurrençant la filiation biologique.
Et en effet, nous avons appris mardi 14 juin qu’Eric Woerth, vice-président en charge du projet chez les Républicains, n’avait pas retenu notre demande de retour à la seule filiation biologique, mais seulement l’opposition à la PMA et à la GPA que nous n’avions d’ailleurs même pas abordée durant la réunion avec Catherine Troendlé. Cette mention est bien insuffisante car on ne peut sérieusement lutter contre la PMA tout en maintenant une filiation homosexuelle par application de l’adoption plénière aux couples de même sexe. Avec une telle filiation, et le nouvel acte de naissance en fait foi, l’enfant naît de deux femmes réputées “génitrices”, donc avec donneur de sperme anonyme. Il s’agit bien de la PMA hors géniteur, hors père. Dès lors, par application du principe d’égalité des couples devant la filiation, elle-même adossée à la procréation par les couples homme-femme, la lutte contre la GPA en est relativisée d’autant. Ainsi, avec le maintien d’une filiation égalisée entre les couples, et non pas entre les enfants, les procréations, naturelle pour les couples Homme-Femme, par PMA pour les couples Femme-Femme et GPA pour les couples Homme-Homme, seront elles aussi égalisées tôt ou tard. Ce n’est qu’une question de temps si nos futurs représentants refusent d’inscrire le droit à leur filiation biologique pour tous les enfants, avec une union égale pour tous les couples, dans le programme d’au-moins un présidentiable en mesure de gagner les primaires.
Pour autant rien n’est perdu d’avance si vous vous mobilisez à nouveau, et que vous acceptez de renouveler ce 21 juin la demande du 8 juin dernier. Mais cette fois-ciavec la bonne formulation, et directement aux responsables du parti.
Nous vous invitons donc à écrire votre demande de retour à la filiation de l’enfant dans le respect des couples, non seulement à Luc Chatel, président du Conseil national qui vous y invite, mais aussi à Eric Wœrth, qui ne vous a pas entendu, à Catherine Troendlé, qui était pourtant de votre avis. Et aussi à la veille de la campagne, à votre député et aux candidats à la primaire.
Afin de gagner en efficacité, il est important de ne pas envoyer le même courrier copié/collé. C’est pourquoi nous vous demandons de rédiger un mail, avec vos mots à vous, sur la base des arguments ci-dessous. Nous gagnerons ainsi en spontanéité, sincérité et vérité, et vous remercions infiniment pour votre compréhension.
Nous savons pouvoir compter sur vous. Vous pourrez compter sur nous jusqu’à la reconnaissance définitive du droit supérieur de filiation biologique des enfants.