Naissance. Connaissance. Reconnaissance. Renaissance.
Alors que le sujet semble chaque jour un peu plus rejeté par l’ensemble de la classe politique, la défense de l’Humain biologique et de sa filiation tient ces derniers jours une place importante dans l’actualité politique et médiatique.
Demande citoyenne d’inscription de la filiation dans le projet des Républicains (8 juin), présentée par la sénatrice Catherine Troendlé et rejetée par le secrétaire général Eric Wœrth (14 juin), candidature d’Henri Guaino (13 juin) suivie de son intervention en faveur de la filiation biologique dans On est pas couché sur France 2(18 juin), propositions de loi Fasquelle, Boyer et Gosselin (14 et 16 juin), texte du conseil permanent de la Conférence des évêques de France pointant les “mesures qui brouillent la filiation” (20 juin)… Autant d’actualités qui ont mobilisé les défenseurs de l’Humain dans leur diversité.
Henri Guaino, candidat de la filiation constitutionnelle (13 juin)
Alors qu’il vient d’annoncer sa candidature aux primaires de la droite et du centre qui se tiendront en novembre prochain, Henri Guaino, qui s’est plusieurs fois dit favorable à la constitutionnalisation de la filiation biologique, a profité de son premier passage dans On est pas couché pour rappeler ses convictions : “La raison de mon engagement est la filiation. (…) Indépendamment de la filiation, je trouve dramatique qu’on n’ait pas fait l’union civile parce que cela permettrait de ne pas mélanger la filiation avec l’amour homosexuel et l’envie-même de montrer cet amour “. Tout le problème est de savoir si sa candidature regroupera une majorité des marcheurs de 2013, ou si, ajoutée à celles de nombre d’autres défenseurs de l’Humain (F.Fillon, H.Mariton, J-F Poisson, J. Myard, N. Dupont-Aignan, M. Alliot-Marie…etc), elle divisera d’autant les électeurs issus des marches millionnaires qui veulent restaurer la filiation biologique afin d’empêcher toute marchandisation des corps par PMA et GPA.
La conférence des évêques de France se soucie de la filiation (20 juin)
Dans
un texte publié à l’horizon des élections présidentielle et législatives, le conseil permanent de la
Conférence des évêques de France propose “quelques éléments de réflexion”. L’Eglise appelle ainsi à “
un véritable débat national” qui, au-delà des “
crispations identitaires“, devra faire
“droit au fait national : nos racines, notre culture, notre patrie avec son histoire, ses responsabilités et ses atouts, la place et l’importance du fait religieux et des religions.” Les évêques dénoncent l’ “
hystérisation” du jeu médiatique qui détourne le débat démocratique, sans pour autant oublier le sujet essentiel de la bonne pratique démocratique : le respect des droits fondamentaux des plus faibles, les enfants. Les évêques rappellent que “
la marginalisation d’un nombre croissant de familles, les mesures qui brouillent la filiation, celles qui favorisent les divorces et l’éclatement des familles sont payées très cher par leurs premières victimes : les enfants.“
Proposition de loi Gosselin, l’indisponibilité du corps humain rejetée (21 juin)
Le député Gosselin a déposé une proposition de loi constitutionnelle afin de faire inscrire l’indisponibilité du corps humain dans la constitution. Malgré une résultat honorable, cette proposition n’avait que peu de chance d’être acceptée par un hémicycle majoritairement de gauche. Ce fut donc le cas. Et le risque de déposer une PPL devant une assemblée contraire est bien de dissuader de la représenter quand la majorité aura changé. L’Avenir pour Tous restera très vigilant sur ce point en 2017, dès le changement de majorité parlementaire.
Proposition de loi Boyer contre le recours aux mères porteuses, rejetée (21 juin)
Comme la proposition de loi Gosselin, la proposition de loi Boyer visant à dissuader de recourir aux mères porteuses avait la vertu de faire exister le sujet de la protection de l’humain biologique dans le débat médiatique. Il est à déplorer que cette proposition de loi ait voulu supprimer la reconnaissance la filiation biologique paternelle des enfants nés par GPA. S’il est une nécessité absolue de s’opposer le plus fermement possible à la pratique de la GPA, ce n’est pas aux enfants de payer le prix des choix des adultes. Dans l’intérêt supérieur de l’enfant, la filiation biologique doit être reconnue pour tous, même ceux nés par GPA (arrêt Mennesson contre France, juin 2014; arrêt Mandet contre France, janvier 2016). Et si tel avait été le cas, nul doute que les 11 voix de gauche manquantes auraient été au rendez-vous.
Proposition de loi Fasquelle, reconnaître les droits des enfants dans le Code Civil (22 juin)
La proposition de loi annoncée le 14 juin et qui sera déposée ce 22 juin vise, dans l’intérêt supèrieur de l’enfant, à corriger les incohérences issues de la loi Taubira, notamment en ce qui concerne les conséquences en matière de filiation. Cette proposition de loi a également pour ambition de régler définitivement la question du statut du beau-parent et de renforcer la protection pénale de l’enfant contre toutes les violences, abus sexuels et pédo-pornographie.
Vigilant sur tous ces sujets, L’Avenir pour Tous continue inlassablement d’appeler à ce qu’une majorité de la Filiation humaine s’organise pour les primaires de l’échéance présidentielle. Par une action d’interpellation des élus et des candidats,L’Avenir pour Tous relaye la revendication des 68% d’électeurs aux primaires qui demandent que soit “protégé l’intérêt supérieur de l’enfant, en reconnaîssant le droit de chaque enfant à sa filiation paternelle et maternelle dans le respect de tous les couples mariés ou unis“.
Nous rappelons aux candidats que notre vote, et celui de tous ceux qui continuent courageusement à se mobiliser avec nous, seront subordonnés à l’inscription de cette proposition dans leurs programmes.