L’Esprit du 13 janvier

L’Esprit du 13 janvier

L’enfant n’est pas un droit, mais un don.

Rassembler nos diversités pour la filiation réelle et la reproduction humaine :
ensemble contre les dérives eugénistes artificielles.

 

Ce 13 janvier 2016, c’est bien l’esprit de rassemblement qui s’impose chez tous les défenseurs de la personne humaine et de l’enfant, comme en ce jour historique du 13 janvier 2013 où, au-delà du million enthousiaste du Champ de Mars,  une « consistante » majorité de 65% des Français a demandé avec le mariage, union de l’homme et de la femme,  la préservation de la filiation réelle qui fonde le droit de naissance biologique des enfants.

La réalité des parents biologiques des enfants doit à nouveau être inscrite sur l’acte de naissance, avec éventuellement la mention du parent éducateur.

Pour autant, il n’est pas question de retirer des droits d’union aux couples homosexuels entre adultes consentants. Car l’enfant n’est pas un droit, mais un don.

C’est bien l’adhésion à cette vérité anthropologique de l’identité homme-femme de quelques 30 millions de Français en âge de voter, qui inclut les deux orientations sexuelles mais dont une seule est procréatrice, qui a levé en 2013 cette majorité conservatrice de l’ordre biologique transcendant, socle fondateur de la famille et de 2000 ans de civilisation humaine.

Trois ans plus tard, c’est bien la division voulue par les pouvoirs entre les deux sensibilités de notre mouvement face à la loi Taubira (abrogation sans mention de remplacement  et révision explicitée en une union homosexuelle sans filiation) qui a fait se volatiliser cette considérable majorité en mesure de rétablir le mariage.

En 2017, c’est pourtant cette majorité qui, pour rétablir la filiation homme-femme, fera élire le président qui s’y engagera.

Car les deux sensibilités marchent ensemble, l’une supprimant et l’autre remplaçant une même loi. Cette double action s’inscrit dans le changement de majorité présidentielle initié le 13 janvier 2013 par l’opposition au projet de cette même loi Taubira. Pour réussir, la détermination doit être commune : celle de rétablir les droits de filiation biologique  des enfants sans les opposer à ceux d’union des homosexuels. Les droits des enfants à avoir accès, et éventuellemnt à être élevés par leur père et mère biologique, sont bafoués par la loi Taubira, mais pas par les droits d’union des couples homosexuels ouverts par cette même loi. Ce qui supprime ces droits des enfants est l’attribution d’une adoption plénière au couple homosexuel, qui efface leurs origines biologiques et commande leur procréation hors sexe par gamètes anonymisés, et déjà, pour certains par embryons clonés. Puis leur gestation par PMA ou GPA, en attendant l’utérus artificiel, qui pourra aussi bien être implanté dans l’abdomen des hommes qui donneront naissance par césarienne. En attendant mieux…

La problématique majeure étant bien la procréation hors sexe, les droits de filiation des enfants qui l’induisent ne seront jamais rétablis face à une éventuelle diminution des droits d’union des personnes homosexuelles, hors filiation nouvelle. Mais ils le seront ipso facto, face au danger de ces dérives eugénistes, par la restitution consentie de la filiation biologique sur l’acte de naissance.

Pour obtenir l’abolition de cette filiation nouvelle par la substitution de la seule filiation biologique, il faut donc faire preuve de bienveillance. L’important est de veiller à obtenir l’adhésion des personnes homosexuelles et de la majorité des Français par le maintien de l’égalité des unions hors filiation mise en place par la loi Taubira.

C’est pour cette raison que nombre de candidats affirment que l’on ne reviendra pas sur le « mariage homosexuel ». Il s’agit bien évidemment d’un abus de langage concernant en réalité le maintien d’une « union homosexuelle », qui n’est pas le mariage, seul principe institutionnel de la procréation humaine.

Mais il faut bien intégrer que si  l’union homosexuelle est elle aussi contestée, la demande de révision devient contestation du couple homosexuel, et c’est toute l’opinion publique qui, dans un légitime souci de justice, mais exagéré par la doxa majoritaire des minorités, se retourne contre la revendication pourtant portée majoritairement par les Français au nom des enfants : la restauration de la filiation biologique.

Conserver les droits d’union des couples homosexuels est une question de justice sociale et d’efficacité politique pour les droits de filiation des enfants eux-mêmes. 

Une majorité de l’Humain unie pour 2017

A moins d’un an des primaires, la droite se cherche un chef, et sans que ce ne soit dit publiquement, le veut capable de montrer sa capacité à restaurer la filiation biologique. Aucun candidat en mesure de l’emporter ne s’est encore engagé de ce point de vue. C’est normal, il n’a pas de pression populaire organisée en ce sens. Tout le travail est donc à mettre en route.

La responsabilité en incombe donc à notre mouvement recomposé désormais en différentes entités à vocation politique ou lobbystique. Nous devons montrer l’exemple du rassemblement à l’opinion publique, comme aux anciens marcheurs, et surtout aux candidats de droite désertant le sujet.

Les politiques n’accepteront d’adopter le retour à la filiation biologique qu’à la double condition :

  • d’une solution réaliste politiquement et étayée juridiquement,
  • soutenue par un mouvement uni et déterminé, équipé et solidaire pour affronter les attaques des lobbys et du marché.

Si ce n’est le cas, et comme depuis 40 ans, le rôle des catholiques en politique se bornera alors, par une position abolitionniste inaudible, à consolider le libertarisme de gauche et à évacuer de la droite, dans un même mouvement  gauche+droite liberalo-libertaire, les sujets vitaux et familiaux au FN. Le « front républicain » gauche+droite contribuera alors à les faire définitivement disparaître avec l’échec du candidat FN, laissant toute la place au candidat de la gauche (ou de la droite vidée) et à l’humain marchandisé.

Ainsi en 2017, François Hollande – ou peut être Manuel Valls en cas de primaires – seront réélus face à Marine Le Pen, le mouvement catholique étant leur marchepied et la division de la droite leur promontoir électoral. La solution est donc un candidat de droite solidement programmé sur la filiation biologique, sotenu par la majorité de l’Humain reconstituée, et qui pourra donc se qualifier au 2ème tour, et gagner sur son programme.

2017 : la bataille de la PMA clonée

Nombre de signes d’espoir et de rassemblement existent aujourd’hui : des sondages (54% des Français pour la révision1) aux décisions récentes chez nos voisins et en Europe (Parlement européen contre la GPA et l’euthanasie, Slovénie, Grèce, Italie, CEDH, pour l’union civile sans filiation etc.) sans parler des initiatives en France. Les juristes de Famille et République proposent dans leur livre « Réviser la loi Taubira » une palettes d’outils juridiques qui concourent parfaitement à cela et le bouillonnement culturel des revues Limite ou Boussole montre la tendance écologique haussière du débat de civilisation. L’identité, oui, mais dans la diversité des approches naturelles et non marchandisées. Tout est aujourd’hui question de volonté des uns et des autres.

Car ce qui se joue en 2017 n’est ni plus ni moins que la bataille de la reproduction artificielle, avec celle de la PMAnonyme pour tous subtilisée à François Hollande le 13 janvier 2013, par cette bataille pacifique d’un rassemblement inédit et ouvert à la société.

Cette bataille est centrale pour 2017. Elle doit reprendre en ce 13 janvier sur les mêmes bases d’unité, mais avec des entités nouvelles et dans un fort contexte concurrentiel entre LR et FN.

Si nous ne revenons pas à l’ouverture du mouvement et donc au poids politique du 13 janvier 2013 pour faire barrage aux promoteurs de la loi de filiation hors sexes, la GPA triomphera et le clonage des gamètes et des embryons deviendra progressivement le mode de prévention, de  fabrication et de réparation de l’Humain nouveau. Bref la trans-humanité est un eugénisme. Et s’origine dans la filiation Taubira.

Il est donc urgent de nous réorganiser en France, avec toutes les personnalités du 13 janvier 2013, toutes celles émergées depuis et toutes les bonnes volontés : Ludovine de la Rochère et Virginie Tellenne en fondatrices paritaires,  avec leurs approches complémentaires et  les différentes entités nouvelles coalisées, dans une confédération nouvelle, large et souple comme la marche du #13janvier.

Ainsi nous pourrons aller ensemble rechercher un à un nos marcheurs, par une intense campagne de terrain commune, tous armés de tous ces arguments de bon sens commun et de sauvetage de l’Humanité homme-femme.

Pour préserver la procréation naturelle, il faut l’universalité de la filiation naturelle.

Les propositions de l’Avenir pour Tous, de la Manif pour Tous, de Sens Commun, et d’autres encore n’ont pas d’autre but que de restaurer le mariage homme-femme en le constitutionnalisant avec la filiation de l’enfant qui en est issu. Ainsi la loi Taubira devient obsolète.

Il faut donc proposer aux candidats oublieux car soumis au poids des lobbys marchands, un nouveau statut spécifique et égal en droits patrimoniaux et sociaux pour les adultes, qui supprime tout lien avec la filiation des enfants : c’est le contrat de « l’union ou alliance civile ». Toute division des chrétiens sur ce sujet confortent le pouvoir dans l’intention qui est la sienne : enterrer l’Humain biologique sous le désormais fondamental « droit à l’enfant », qui va de l’IVG à la PMA/GPA pour tous. Le clonage attend son heure.

Abolir les lois de Genre et le « droit à l’enfant » par l’outil « union civile sans filiation » qui restaure la loi des Sexes : filiation et procréation bio.

Or les marcheurs de 2013 doivent enfin comprendre que le contrat d’union civile n’est pas l’institution du mariage, ni même une étape prénuptiale hors sexes : ça c’est le PACS.

Non, l’union civile est un statut  innovant,  le seul moyen de sortir la naissance de  l’enfant du couple homosexuel pour la replacer exclusivement dans le couple homme-femme.

L’union ou alliance civile, c’est l’abrogation du mariage universel hors sexe. Et c’est la restitution, par une loi spécifique concernant les couples non-procréatifs, de la seule filiation biologique aux couples procréatifs.

En rétablissant cette universelle et éternelle loi des sexes qui préserve la nature humaine, on abolit ipso facto les lois de genre qui mélangent dans un même statut les couples procréatifs et les couples homosexuels (mariage Taubira, Pacs). On substitut au critère de l’orientation affective revendiqués par les LGBT et par certains « pro-vie », la procréation humaine naturelle défendue par tous indépendamment des orientations, des religions, des partis.  IL faut pour cela se diriger vers un double statut conjugal et égalitaire en fonction de la faculté de procréation, comme le conseil constitutionnel et la CEDH le précisent : le mariage pour les couples homme-femme, l’union ou alliance civile pour les couples homosexuels.

Ce qui ne concerne aucunement l’homosexualité : ainsi, en acceptant soit tacitement (LMPT), soit explicitement (LAVT) le couple non procréatif homosexuel, nous abolissons le droit procréatif et génésique ou « droit à l’enfant » que l’idéologie dominante veut lui accorder contre son avis et celui de la majorité, et pour le plus grand profit du marché.

Des cliniques reproductives sont déjà prêtes en France. Elles n’attendent que la réélection de François Hollande pour ouvrir grand les vannes du programme des PMA de la GPA, des gamètes et des embryons clonés, pour le plus grand profit de leurs tiroir-caisse.

Empêcher ce nouveau business et cette tans-humanité eugéniste est notre ligne de combat commun, dans un front humain uni de la filiation biologique.

Elections 2017 : l’acte collectif et fondateur du retour à la filiation naturelle.

Une proposition équivalente à loi d’Alliance civile du député Daniel Fasquelle a ainsi été faite par Virginie Tellenne et la délégation Manif pour Tous unitaire au président de la République le 25 janvier 2013 à l’Elysée.

Minoritaire sur ce sujet, François Hollande l’a donc refusée dans la violence et la torsion radicale de la démocratie.

En 2017 la solution sera donc le départ de François Hollande par l’élection d’un candidat de droite que nous aurons tous ensemble programmé sur ce sujet.
Ainsi sera-t-il  élu le 7 mai 2017.
 

La solution du rassemblement gagnant politiquement est donc bien entre nos mains de citoyens et d’engagés politiques pour l’Humain, au nom d’une dignité supérieure que personne ne peut s’arroger pour les autres. Elle ne nous appartient pas, elle est universelle et transcendante, et se doit à tout être humain, indépendamment de ses affinités.

Face à cette responsabilité immense, plus rien d’autre n’a d’importance.

Virginie TELLENNE
présidente de L’Avenir pour Tous

1 – Sondage Ifop du 18 septembre 2015

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