L’Avenir pour Tous et Homovox dénoncent les amalgames du documentaire d’Infrarouge Homos, la haine diffusés le 9 décembre dernier sur France 2.
« Tous nés d’un homme et d’une femme,
Pour l’égalité des unions quels que soient les couples »
Diffusion sur le service public du documentaire « HOMOS, LA HAINE »
DERRIÈRE L’INADMISSIBLE, L’AVENIR POUR TOUS et HOMOVOX DÉNONCENT L’AMALGAME
ET RÉCLAMENT LA VÉRITÉ DES FAITS COMME REMPART A LA HAINE DE TOUT BORD.
La diffusion du documentaire d’Eric Guéret et Philippe Besson, « Homos, la haine« , a, à l’instar de la loi Taubira, mis à jour deux propos paradoxaux : des témoignages poignants sur le rejet des homosexuels par leurs parents ou des couples par leur entourage, que LAVT et Homovox condamnent totalement, mais aussi des accusations contre le mouvement de 2013 d’opposition à la loi Taubira comme générateur de cette haine, ce qu’ils récusent tout aussi fortement. Les deux associations fondatrices et animatrices, du 17 novembre 2012 au 23 avril 2013, rappellent les principes qui ont présidé aux manifs historiques « Tous nés d’un homme et d’une femme » : si elles ont mobilisé et entraîné, avec des homosexuels, une telle population civile de familles, c’était pour préserver l’universalité de la filiation paternelle et maternelle biologique des enfants, et en aucun cas pour contester l’égalité des unions homosexuelles et l’éducation de ceux-ci par des couples homosexuels.
Les deux associations condamnent donc cette homophobie intolérable dont témoignent les neuf personnes odieusement agressées, comme de toute forme d’homophobie, plus insidieuse, visant le refus d’accorder une reconnaissance sociale aux couples homosexuels. Pour autant, Homovox et LAVT récusent toute responsabilité directe liée au réveil des consciences citoyennes contre l’homophobie contenue en germe dans une loi d’égalité entre adultes, et discriminante en ce qui concerne la filiation des enfants.
La plupart des témoignages de ce documentaire retracent des agressions qui ont eu lieu avant la levée du mouvement, ou sans lien direct avec les manifestations de 2013, mais bien avec l’agitation sociale suscitée par la « brouille » ontologique qu’un gouvernement idéologue a consigné dans cette loi. Quant aux manifestations d’avril 2013, période pendant laquelle Wilfred de Bruijn a été sauvagement agressé par deux jeunes de cité parce qu’il se promenait « bras-dessus, bras-dessous » avec son ami Olivier, elles avaient, à la demande répétée de Virginie Tellenne-FrigideBarjot depuis les heurts du 24 mars, été sécurisées par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls par la mise en place d’une charte pour un mouvement « pacifique » et « républicain ». L’AVenir pour Tous (LAVT) et Homovox récusent donc à double titre toute responsabilité dans ses délits inadmissibles.
Mais il est clair que l’ampleur et la sérénité du mouvement ne s’opposant pas au couple homosexuel a suscité une réaction de survie du pouvoir en place, à peine élu. Par l’amalgame organisé médiatiquement entre les différents courants constitutifs du mouvement, il a généré une violence que nous condamnons, que nous subissons et pour laquelle, le ressenti étant celui créé par les médias et subi par la population, nous demandons pardon à tous ceux qui l’ont subie, afin d’apaiser les ressentiments et les passions.
Les homosexuels engagés dans notre mouvement de défense des couples homos et de la filiation des enfants ont été les premiers à subir également et à vivre dans leurs corps et leur réputation cette haine entretenue par les medias.
Aujourd’hui LAVT et HOMOVOX demandent qu’enfin la vérité soit dite à la faveur de ce documentaire, sur l’homophobie bien sûr, mais aussi sur les différences d’approche de l’homosexualité et du couple homosexuel dans la société, telles que les ont constituées les divers courants qui ont formé cette gigantesque opposition citoyenne à une loi excessive. Justice médiatique et politique doit être rendue à la légitimité de cette opposition non-homophobe, dans sa demande et sa tenue.
Sur la partie idéologique de la loi qui opère le changement de conception et de filiation homme-femme :
C’est la loi Taubira qui pose par principe une suspicion d’homophobie en faisant peser sur les seuls homosexuels le changement ontologique de la filiation biologique : il est évident que pour une partie de la population ignorante des personnes et de l’amour homosexuel, qu’Homovox et LAVT s’emploient à faire se rencontrer, le changement de filiation lié au couple homosexuel fait reposer un « droit à l’enfant » sur le seul désir homosexuel, et donc rend responsables à leurs yeux les couples homosexuels de cette suppression des droits de l’enfant à connaître ses parents, homme ou femme, biologiques. Les conditions de vote de la loi imposées par le président de la République et le gouvernement, sans aucune écoute des demandes des citoyens pour débattre à nouveau de la parenté, de la filiation, d’adoption, dedifférentes parentalités et des moyens de procréation en découlant, a bien évidemment décuplé les sentiments de haine et de violence de part et d’autre.
Sur les actions menées par LAVT et Homovox contre l’homophobie :
Ainsi Homovox rappelle que, dès lors que des personnes homosexuelles et « gayfriendly » étaient à la tête du mouvement (jusqu’en avril 2013), les rassemblements ne s’opposaient aucunement à l’égalité des unions des couples. La première manifestation du 17 novembre a été conçue en opposition à celle du mouvement Civitas, dont les slogans étaient ouvertement homophobes. Dès lors, l’amalgame pratiqué, aujourd’hui encore dans Télérama, en utilisant des photos prises dans leur cortège pour les attribuer aux nôtres, procède du plus élémentaire amalgame accusatoire d’homophobie. Nous le récusons formellement.
En ce jour de diffusion du reportage, nous en appelons aux politiques et aux médias pour laisser s’exprimer le peuple français sur la réalité de la place de l’homosexualité dans l’identité homme-femme de l’humanité et la bienveillance avec laquelle les couples doivent désormais être considérés, les enfants qu’ils élèvent aussi.
Nous prenons acte des prises de position de nombre des leaders de l’opposition qui refusent le droit à l’enfant, la PMA et la GPA, comme le manifeste clairement et nous l’a confirmée la nouvelle équipe de l’UMP.
Devant les manifestations à venir, et pour mettre fin à cette surenchère, nous demandons ici que soient soumis au débat citoyen par referendum, au vues des évolutions de la société depuis la loi Taubira, les modes de procréation alternatifs (PMA et GPA), et le droit de l’enfant à connaître ses parents biologiques, même quand il est élevé par des couples non biologiques.
En clair, nous demandons toujours depuis septembre 2012
• un referendum sur la filiation biologique afin de laisser les Français choisir par eux-mêmes entre loi de mariage et loi d’union maritale qui ne remplace pas la filiation biologique
• des états généraux sur la nouvelle définition de la filiation, de la parenté et de l’adoption plénière et simple en France, au regard de la loi Taubira, et des modifications qui en résultent.
Virginie Tellenne, présidente de l’Avenir pour Tous
Jean-Marc Veyron La Croix, porte-parole Homovox
Laurence Tcheng, la Gauche pour le mariage républicain
Xavier Bongibault, président de Plus Gay sans Maraige
Nathalie de Williencourt, fondatrice d’Homovox
Sur la vérité des actions menées par les fondateurs LAVT et Homovox, et occultées par les médias :
• Dès le premier tract du 17 novembre 2012 a été rappelée la nécessité d’améliorer les droits d’union homosexuels.
• Dès novembre 2012, les fondateurs de LAVT soutenaient la loi d’Alliance civile de Daniel Fasquelle et Nathalie Kosciusko-Morizet, débattue le 30 janvier 2013 et soutenue par François Fillon, entre autres.
• Le 12 janvier 2013, à la veille de la première manifestation millionnaire, à la découverte du lieu de départ de Civitas décidé par le Préfet de Police au lieu du départ de son cortège, Virginie Tellenne, alors seul leader politique et médiatique, a convoqué une conférence de presse « sauvage » avec Homovox pour annoncer le changement de lieu de départ de leur cortège.
• Pour les dernières manifestations Conduites par les Homovox et LAVT, dont celle du 21 avril 2013 qui a encore réuni 200 000 personnes aux Invalides, Virginie Tellenne avait exigé de Manuel Valls la mise en place d’un dispositif de sécurité renforcé afin d’exfiltrer les éléments incontrôlés et homophobes.
• Pour les dernières manifestations des 5 et 26 mai à Lyon et Paris, devant les banderoles anti-union civiles non prévues et les scandaleuses huées envers Xavier Bongibault, par l’interdiction qui nous était faite de présenter la loi d’Alliance civile aux manifestants, LAVT a pris acte de ce refus de parole comme d’un acte d’expulsion de fait, et a refusé de cautionner par son maintien dans les instances et sur le podium de LMPT cette nouvelle ligne discriminatoire pour les couples de même sexe.
•Dès le 5 mai 2013 a été mise en ligne une pétition de « L’Union civile pour la paix sociale » et « pour le mariage constitutionnel », prémisses de la Charte de Réforme de la loi Taubira.
• Le 5 octobre 2013 a été publiée la non-abrogationniste Charte de Réforme de la loi Taubira qui garantit les droits d’union et extrapatrimoniaux ouverts par la loi de mariage, pour rétablir dans cette situation les droits de l’enfants sur ses origines biologiques.
• Début 2014, plusieurs associations avec LAVT signent un Manifeste pour la paix sociale au moment des manifestations les plus violentes, où s’est exprimée de façon toute à fait libre cette homophobie, notamment lors du fameux « Jour de colère ».
• En novembre 2014, une tribune commune des mêmes associations, et toujours non-publiée dans les médias publics, dénonce l’exploitation politico-mediatique de toute abrogation de la loi Taubira, à partir du discours au Conseil de l’Europe du pape François dénonçant la « culture de conflit ».