Objet : DEMANDE CITOYENNE DE VOTE POUR LA MOTION DE CENSURE « TRANSPARTISANE »
CONTRE L’ENGAGEMENT DE RESPONSABILITÉ DU GOUVERNEMENT BORNE (ART 49.3) – Lundi 20 mars 2023
Monsieur le député,
Madame la députée,
depuis maintenant deux mois (19 janvier), une majorité de Français (70%) s’oppose sans faiblir à la retraite à 64 ans, pour nombre de justes raisons déjà exposées sur tous les medias. Nous voulons y rajouter l’évidence structurelle du remplacement des humains par les machines. Il devient en effet totalement incompréhensible de maltraiter sur leurs vieux jours ceux des salariés qui ont encore des emplois physiques ou sédentaires, parce qu’ils ne sont pas encore évincés par des robots ou des algorithmes (comme on le voit par exemple dans les supermarchés, ou les hôpitaux).
Emmanuel Macron et son gouvernement Borne nous demanderaient-ils ainsi de seulement choisir entre chômage ou dégradation de notre retraite ?
Il vaudrait beaucoup mieux que les entreprises qui ont investi dans les robots et les ordinateurs à la place des êtres humains soient taxées sur les gains des profits qu’ils génèrent, pour rétablir des emplois correctement rémunérés et des retraites équitables pour tous les humains.
Car en effet comment prétendre maintenir un système par répartition de solidarité trans-générationnelle entre humains face à un tel remplacement technologique des travailleurs ?
Si nous voulons privilégier les humains en gardant leur emploi, leur retraite et des robots soumis à leur service, alors il faut, parallèlement à la taxation des robots, augmenter la natalité en France, par des moyens conjoncturels de soutiens financiers aux parents allant jusqu’à la reconnaissance de véritables salaires maternels ou paternels, qui n’embouteilleront pas le marché de l’emploi en entreprises.
Mais surtout, et de façon inédite, il faut augmenter la natalité par une politique structurelle de solidarité co-parentale permettant de faire naître une grande partie des 300 000 embryons maintenus congelés, sans projet de naissance dans leur propre famille, mais qui seraient accueillis avec joie dans des familles d’éducation en demande d’enfants. Cette solidarité co-parentale entre familles peut aussi bien être proposée à celles des 220 000 femmes contraintes malgré elles à l’IVG (sous pression des employeurs, des conjoints, des familles, des milieux sociaux/religieux, etc), et qui n’y recourent que par manque de solutions alternatives.
Dans ce contexte, il paraît particulièrement inopportun pour le président de la Réoublique de vouloir, comme il l’a annoncé le 8 mars dernier, constitutionnaliser l’IVG, ce qui aura, par sa solennité, un effet dépressif évident sur la natalité, diminuant d’autant les naissances et donc les futurs cotisants en France.
Le remplacement humain par des machines comme la baisse des naissances diminuant la masse des salariés cotisants, nous vous demandons de faire preuve de cohérence pour mener à bien le sauvetage des retraites par répartition par leur légitime rémunération prélevée sur la robotisation et par une reprise volontariste des naissances.
Sur la procédure législative, en tant que simples citoyens engagés dans le respect de la vie bioHumaniste donc démocratique de notre pays, nous contestons le nouveau déni politique perpétré ce jeudi 16 mars par le président Macron, sur demande de sa première ministre Borne et de la présidente de l’Assemblée Nationale Braun-Pivet, toutes deux préférant un vote bloqué par l’article 49.3, au vote parlementaire sur le texte de la CMP, devenu soudain aléatoire vus les scores LR et Modem au Sénat.
Aussi, Mesdames et Messieurs les députés, au nom de la représentation que nous vous avons confiée en juin dernier, au nom du primat de l’être humain sur la machine et de la démocratie sur l’autoritarisme techno-économique, nous vous demandons solennellement de voter la motion de censure qui pourra rassembler le plus grand nombre de voix ce lundi 20 mars 2023, afin de faire cesser cette réforme de maltraitance des humains et, du même coup, le blocage de notre pays et l’appauvrissement général qui en découle.
Nous vous demandons en outre de revaloriser les êtres humains en redonnant la parole au peuple par un Referendum d’Initiative Partagée qui offrirait une palette de ces diverses propositions, permettant toutes de remettre les humains que nous sommes DEVANT un profit économique injustement capté par une poignée de techno-décideurs mondialisés. Et ce, au fur et à mesure qu’ils nous remplacent par leurs propres machines, que, par ailleurs, pour gagner notre salaire et une retraite tardive, nous sommes obligés de produire, financer, actionner (dans les supermarchés notamment) et donc consommer – un comble d’auto-remplacement que nous refusons désormais !
Avec nos remerciements pour la considération que vous ferez de notre demande, donc de notre démocratie,
nous vous prions de croire, Madame, Monsieur le Député, en notre indéfectible engagement citoyen, dans le respect de nos institutions.