Samedi 24 août 2019
Mesdames et messieurs les membres de la commission parlementaire de révision de la loi de bioéthique,
L’AVenir pour Tous (LAVT) est une association de citoyens créée en octobre 2012, initialement à la tête du collectif d’associations qui a mobilisé des millions de français de novembre 2012 à mai 2013 contre l’abolition du principe sexué du mariage, réalisée par la création d’une double filiation de même sexe, SANS LA FILIATION BIOLOGIQUE DE SEXE OPPOSÉ, effaçant la double filiation sexuée des enfants des couples homosexués.
Ce fut l’ouverture du mariage avec adoption plénière de la Loi Taubira, dite de mariage pour tous, ou de même sexe, concurrençant le mariage sexué. A aucun moment de son porte-parolat, Frigide Barjot, aujourd’hui déléguée générale de L’Avenir pour Tous pour cette raison, n’a refusé leur famille aux couples
homos, ni leur parents géniteurs à leurs enfants.
Depuis la promulgation de cette loi en mai 2013, LAVT est devenue une structure citoyenne autonome qui poursuit le même objectif de proposition de filiation sexuée pour tout enfant au-delà du couple homme-femme stable, dans toute forme de familles. Depuis 5 ans, LAVT est la seule association à la promouvoir par un mode de conception et d’éducation co-parental dédié aux familles structurelle- ment non sexuées ou stériles : les familles homoparentales, les familles monoparentales ou les couples pathologiquement stériles. Cette approche constante depuis 2012 devient arrive à maturité avec l’ouverture du débat devant votre commission, incluant une loi d’AMP sans géniteur pour toute femme seule ou en couple lesbien. C’est pourquoi L’Avenir pour Tous, en l’absence d’espace d’expression depuis 5 ans, prend les devants en vous demandant de pouvoir vous exposer sa réflexion et ses propositions, et notamment les propositions d’amendements que nous sommes en train de rédiger.
En effet, la légitimité des propositions de L’Avenir pour Tous s’origine démocratiquement dans le mouvement populaire d’il y a 5 ans. Déjà en 2012, en tant que porte-parole principale du collectif d’associations soutenu par le vaste mouvement citoyen y adhérant, notre déléguée générale Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, en avait défini les bases par son slogan générique sur la procréation sexuée : « tous nés d’un homme et d’une femme ». La pluralité des associations et la masse des manifestants, homo comme hétérosexuels, en couples comme célibataires, hommes comme femmes, en incarnaient concrètement l’universalité.
Le collectif alors animé par Virginie Tellenne défendait non pas la famille sexuée unique, mais l’unique procréation sexuée des géniteurs, pour tout enfant et dans tout type de familles. Pour ce faire, Virginie Tellenne proposait le 25 janvier 2013 au président de la République François Hollande de remplacer le principe de mariage asexué Taubira par un statut dédié aux couples de même sexe, et totalement équivalent en droits d’union et d’éducation au mariage sexué des couples homme-femme :
l’union civile co-parentale, toujours promue par LAVT aujourd’hui, respecte la filiation d’intention des éducateurs, et la filiation biologique de l’enfant avec ses géniteurs . Ainsi sont respectés les droits universels à une procréation non manipulée dans les couples de même sexe, comme par toute personne. Par ce statut fondé sur la sexuation homme-femme, la conjugalité homosexuée respecte la procréation et l’éducation sexuée de ses enfants et l’identité sexuée de toute l’humanité homme-femme. L’enfant et notre humanité sont gardés à l’abri des mutations génétiques rendues possibles par la libre disposition des gamètes et embryons anonymes. LAVT propose ainsi de réduire le risque d’avènement d’une entité biotechno-numérique augmentée, et, sans cette barrière éthique concrètement définie, potentiellement supérieure aux êtres humains.
Cette hypothèse est largement explicitée par les spécialistes de l’Intelligence Artificielle, et a été soulevée lors des Etats Généraux de la Bioéthique 2018 organisés par le Comité Consultatif National
d’Ethique (CCNE). A cette occasion, L’Avenir pour Tous a proposé comme barrière éthique à cette occurrence biotechno-numérique, un modèle de procréation assistée qui préserve la procréation-filiation non manipulable pour tout enfant, par l’extension de la PMA des géniteurs avec co-parentalité des conjoints éducateurs, en concurrence de la PMA/FIV de gamètes et embryons des donneurs anonymes.
Cette proposition a été la plus votée (plus de 2000 votes et 78% de oui) des propositions citoyennes du chapitre « Procréation et société »; elle a été reprise aussi bien dans la synthèse générale (pp. 80 à 82) que dans le rapport (pp. 133) du CCNE sur la consultation nationale qui a réuni plus de 20 000 personnes sur internet du 12 février au 30 avril 2018. http://www.avenirpourtous.fr/2018/06/preferer-une-procreation-bioethique-co-parentale-sans-anonymat-ni-manipulation-des-gametes-et-des-embryons-etude-synoptique/
Par ailleurs Virginie Tellenne a pu exposer cette proposition le 11 avril 2018 devant l’Espace de Réflexion Ethique Régional d’Ile de France, lors d’une conférence « Contre-expertise » animée le Pr Emmanuel Hirsch https://youtu.be/ZPNqEzxbyzc
Mais aussi face au porte-parole de la vison transhumaine des nouvelles technologies, le Dr Laurent Alexandre
L’Avenir pour Tous constate aujourd’hui que personne n’aborde le débat de l’extension de l’AMP à toute femme sous cette problématique majeure de la modification de la procréation sexuée dans une autre conception remettant en cause notre nature biologique et notre génome héréditaire.
Au vu de l’ensemble de ces arguments L’Avenir pour Tous sollicite donc, auprès de vous, une audition. Notre démarche est motivée par un souci de pluralisme des débats et des solutions citoyennes constamment énoncées depuis 2012 jusqu’à aujourd’hui.
Cette audition de L’AVenir pour Tous est attendue par un grand nombre de français qui ne se reconnaissent ni dans les positions des associations LGBT effaçant la procréation sexuée, ni dans celles des LMPT et associés, qui la conservent uniquement pour les couples homme-femme, sans la proposer aux familles homoparentales, monoparentales ou hétéroparentales stériles. Or nous savons que nombre d’entre elles sont très soucieuses, mais non encadrées juridiquement, pour ne pas participer à un marché de gamètes triés et manipulables avec les risques majeurs ci-dessus mentionnés.
Dans l’attente d’une réponse positive et d’une grande partie de nos concitoyens réduits au silence de- puis 7 ans, nous vous prions de croire, à l’assurance de notre sincère et fidèle considération.
Virginie Tellenne, déléguée générale
Xavier Bongibault, délégué général adjoint
Laurence Tcheng, co-fondatrice