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Paris, France | AFP | jeudi 22/06/2017 – 18:47 UTC+2 | 329 mots
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rendra mardi son avis très attendu sur la PMA (procréation médicalement assistée), qui concerne notamment les couples de femmes, a-t-il annoncé jeudi.
Début juin, cet organe consultatif avait indiqué qu’il rendrait son avis avant la fin du mois.
“Il y aura des positions claires”, l’avis du Comité sur cette question polémique “ne fera sûrement pas l’unanimité” et pourrait “déclencher des anticorps de part et d’autre”, avait alors prévenu le professeur Jean-François Delfraissy, président du CCNE depuis janvier.
La PMA, qui désigne l’ensemble des techniques médicales destinées à aider les couples infertiles à avoir un enfant, telles que la fécondation in vitro ou le don de sperme, est aujourd’hui interdite en France aux mères célibataires et aux couples lesbiens.
Un groupe de travail du Comité d’éthique planche sur cette question depuis deux ans.
Six Français sur dix (61%) seraient favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, une hausse de six points par rapport à 2014, selon un sondage publié en mars.
Par ailleurs, 50% des Français se disent favorables à la gestation pour autrui (GPA), 7 points de plus qu’en 2014, selon ce baromètre réalisé par BVA pour la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) des ministères des Finances, des Affaires sociales et de l’Emploi.
La question de la GPA, interdite en France, sera incluse dans l’avis que rendra le Comité d’éthique.
En Marche !, le mouvement d’Emmanuel Macron, s’est prononcé en mai pour l’ouverture de cette pratique à “toutes les femmes”, par un tweet de son porte-parole.
Le président de la République s’était montré plus prudent pendant la campagne.
Dans un courrier aux associations LGBT daté du 16 avril, il expliquait qu’il attendrait “que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ait rendu son avis (…), pour pouvoir construire un consensus le plus large possible”, tout en se disant “favorable” à une loi ouvrant la PMA “aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires”.
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