Ian Brossat, adjoint LGBT-communiste au logement, inaugure une colocation étudiante pour tous
LES LIMITES POLITIQUES DE L’EXPLOITATION ANTI-BARJOT
Ce mardi 15 septembre à 9 heures, la Mairie de Paris représentée par Ian Brossat, adjoint au logement, président du groupe communiste et militant LGBT au Conseil de Paris, inaugurait en grande pompe une colocation étudiante au fameux 5ème étage du 51, rue de la Fédération, et en profitait pour communiquer avec insistance sur « l’expulsion pour fraude » de Virginie Tellenne et sa famille. Mais cette fois-ci, c’est directement sur le site de la Mairie de Paris que toutes les accusations s’étalaient, laissant du même coup apparaître le caractère politique, voire revanchard, de cette opération apparemment promotionnelle de la Ville. La bonne affaire concoctée par Ian Brossat pour enfoncer encore plus bas la principale leader du mouvement de 2013 ne le sera ni pour les défenseurs de la filiation homme-femme, ni pour ceux de l’égalité des couples et encore moins pour les contribuables parisiens. En effet, les 5 colocataires débourseront chacun 470 euros, ce qui permettra à la RIVP de toucher un revenu de 2350 euros, soit 1170 euros de moins que ce que payait le couple Tellenne avec ses 3520 euros mensuels.
Xavier Bongibault, secrétaire général de L’Avenir pour Tous, et Laurence Tcheng, membre fondateur du mouvement des manifs, entourés de plusieurs militants, ont pu, en l’absence de Virginie Tellenne qui travaille à son prochain opus (1), remettre son dernier livre spécialement dédicacé « Qui suis-je pour juger ? » (éd. Salvator), en cadeau de bienvenue aux colocataires et en cadeau de mariage à Ian Brossat, (Photos en PJ) S’exprimant au nom des expulsés, Xavier Bongibault a insisté auprès de l’adjoint sur tous les litiges qui restent pendants devant la Cour d’appel, et conviant la presse à prendre note – sans réel succès – des trois principaux moyens de défense qui seront enfin développés le 26 novembre prochain, après que la présidente a estimé le 4 septembre dernier que cette affaire « sensible » devait être jugée de façon collégiale. Le tout au grand dam de la RIVP.
Pointant le manque de caractère social de l’expulsion d’une famille avec enfants mineurs alors que la décision n’est pas définitive, les défenseurs de la famille Tellenne ont rejeté l’accusation de domiciliation « illégale » de la société Jalons puisque l’autorisation avait été donnée par la RIVP le 6 janvier 1986. (PJ)). De même, les loyers versés par Jalons au profit des époux Tellenne, interprétés par la RIVP comme une sous-location de l’appartement, couvrent en fait la location de caves de stockage des magazines Jalons, dont Virginie Tellenne est propriétaire par ailleurs. Enfin, un constat d’huissier et tous les témoins présents ont conclu que l’accusation d’activité commerciale n’est rien moins que mensongère. La seule activité qui y ait été menée, – et que ne digère pas M. Brossat – c’est l’activité militante de la meneuse Frigide Barjot, à la tête des Manifs puis de l’Avenir pour Tous, pour une égalité des couples homos et hétéros ET le rétablissement d’une égalité des enfants devant leur naissance biologique.
En effet, c’est dans cet appartement-QG que Virginie Tellenne a, sous les deux associations, LMPT puis LAVT, développé une même ligne politique dont elle n’a jamais dévié de septembre 2012 à aujourd’hui : la juste reconnaissance des Unions homosexuelles égales au mariage entre adultes hétérosexués, mais avec l’abandon d’une filiation nouvelle, qui sinon fait basculer dans une trans-humanité marchande sans limite. Cette ligne modérée est majoritaire auprès de Français. C’est manifestement ce que l’on veut cacher en discriminant la famille Tellenne, aujourd’hui.
Il reste à attendre l’appel du 26 novembre, en espérant que notre présidente et sa famille soient enfin réhabilitées et qu’elle puisse porter haut et fort pour 2017 nos valeurs de préservation de l’identité sexuée dans une société diversifiée, la mise en œuvre de ses convictions étant réclamée par des millions de Français.