Eva Mille, interne en chirurgie: Faut-il mettre des verrous dans la loi sur la PMA et la GPA pour empêcher les homosexuels d’y recourir ?
« Je suis très réservé sur l’immixtion de la sexualité dans le débat public. Je n’aurais jamais imaginé que je serais amené à parler de cette question dans ma vie politique. Pour moi, c’est un sujet éminemment privé. Quand je parle à des Français, je ne parle pas à des hétérosexuels ou à des homosexuels mais à des citoyens. Ce qu’ils font de leur sexualité ne me regarde en rien. Par ailleurs, il est absurde de reprocher à quelqu’un sa sexualité. On choisit de l’assumer, de la révéler, mais on ne choisit pas sa sexualité. On a ça en soi. Enfin, que l’on soit hétéro ou homo, le besoin d’amour est le même. Et le besoin que la société reconnaisse cet amour est aussi le même. Le Pacs n’était sans doute pas suffisant. Je suis pour la reconnaissance d’une union civile homosexuelle. La décision récente de la cour de cassation qui fait un lien direct entre le mariage et la filiation va nous obliger, quoi que l’on pense de la gestation pour autrui, à réécrire la loi. Ma position est la suivante: je suis opposé à la GPA, pour les hétérosexuels et pour les homosexuels, parce que cela amène à la marchandisation de l’enfant. Je suis également contre la PMA pour les couples homosexuels. Je suis pour ce type de procréation, uniquement quand c’est une aide à la lutte contre la stérilité. Concernant le mariage en lui-même, je n’ai pas pris position jusqu’à présent parce que je ne voulais pas être caricaturé. Je rassemblerai toute ma famille sur la position la plus raisonnable possible. »
Sarkozy: «Je suis pour la reconnaissance d’une union civile homosexuelle»
Lors d’une rencontre avec les lecteurs de La Provence, le candidat à la présidence de l’UMP Nicolas Sarkozy a précisé sa position sur la PMA, la GPA et la réforme de la loi Taubira.