Paris, vendredi 17 octobre 2014
Modulation des Allocations familiales
A l’instar du changement de filiation, l’Avenir pour Tous dénonce avec vigueur la fin du principe d’universalité qui garantissait une réelle égalité entre tous les enfants et la cohésion de la nation.
Le principe universel d’égalité (universalité) des allocations familiales était ferment de cohésion et de paix sociale. Au-delà d’une politique démographique de natalité, l’État entendait depuis 1945 affirmer par ces allocations que tous les enfants sont égaux dès la naissance quelque soit leur milieu de vie, leur horizon culturel ou social. C’est au nom de cette égalité d’enfants différents que la Nation participait, par ce moyen, à la croissance de tous comme à la vitalité de notre démographie.
Certes le conditionnement des allocations familiales selon des critères de revenus peut paraître une mesure de justice sociale. Mais la soudaineté de la décision comme le fait de faire primer les obligations budgétaires sur le principe d’organisation de notre société conduit en fait à un nouvel ordre social d’où l’humain n’est plus la priorité. Quand cet ordre n’est pas voulu et débattu avec les citoyens, il est un désordre démocratique qui conduit au désordre social. Selon les mêmes méthodes que celles de l’instauration d’une inégalité entre les enfants face à la filiation par le biais de la loi Taubira sous couvert de légitime égalité entre les couples, le pouvoir créée aujourd’hui une nouvelle inégalité entre les enfants sous couvert de légitimes réductions budgétaires : c’est une double une inégalité sociale et démocratique.
Une fois de plus depuis deux ans, ce sont les familles des classes moyennes qui vont être les premières victimes : non réductibles à un clan politique, ni insensibles, à la différence des classes supérieures, à une diminution par 2 ou 3 de leurs allocations, elles se trouveront appauvries économiquement et rabaissées socialement, ce qui contribuera à les radicaliser un peu plus politiquement.
En cohérence avec leur objectif premier de la réforme de la loi Taubira qui défend l’égalité devant la naissance, ce nouveau coup porté à l’égalité entre chaque enfant différent dans notre société oblige Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, Xavier Bongibault et Laurence Tcheng à en appeler à nouveau aux cadres et manifestants des manifs millionnaires de 2013 afin qu’ils se rassemblent pour contrer efficacement cette surenchère du gouvernement, sans exclusion ni radicalisation.
Seule la cohésion retrouvée du mouvement des Consciences et des familles réunies sur une seule filiation biologique pour l’égalité de chaque enfant dans notre société, dans la diversité des minorités sociales comme des classes populaires, permettra de proposer un projet cohérent et assumé par le futur président de la République : celui qui rétablira l’universalité de la filiation comme celle des prestations familiales.
Virginie Tellenne, présidente de l’Avenir pour Tous, sera face à Laurence Rossignol le 25 octobre sur LCP pour faire entendre ces arguments, et d’autres encore, à la secrétaire d’Etat à la Famille