Après un rendez-vous d’une heure et demi, contre les trente minutes prévues, avec Laurence Rossignol, secrétaire d’État en charge des affaires familiales, L’Avenir pour Tous se félicite de l’accueil courtois et attentif qui lui a été réservé ainsi que de la confirmation par la ministre de la Famille de l’annonce faite ce dimanche par le premier ministre à Rome : le gouvernement s’opposera à tout texte ou amendement sur la procréation médicalement assistée «jusqu’à la fin de la législature».
Frigide Barjot a présenté la délégation constituée des fondateurs issus de la société civile du mouvement de 2013 et a rappelé que L’Avenir pour Tous est un mouvement dont le but est d’effectuer une médiation entre les citoyens et les autorités politiques, morales et religieuses pour revenir à la filiation biologique dans l’intérêt de l’enfant. C’est pour cela que L’Avenir pour Tous demandera à être reçu par Manuel Valls, qui en affirmant ce week end à Rome que : « On ne peut pas vouloir tirer les leçons des municipales et continuer comme avant sur les questions de société » a reconnu le poids politique du mouvement global de 2013, aujourd’hui scindé en deux courants principaux, l’un réformiste (LAVT), l’autre « abrogationiste » (LMPT).
Dans cet esprit de débat et de reconnaissance du mouvement citoyen, la demande sera effectuée auprès des différents membres du gouvernement comme de ceux l’opposition. L’Avenir pour Tous demandera aussi à rencontrer les responsables d’associations familiales et vitales ainsi que les autorités religieuses.
Cette victoire est avant tout le résultat de la mobilisation massive des Français lors des manifestations de 2013 qui s’est traduit tout aussi massivement dans les urnes municipales. L’enseignement en est clair : pour rassurer les militants et sympathisants sur sa force de frappe, le Mouvement des Consciences doit à nouveau œuvrer à sa convergence gagnante. Nous appelons en premier lieu à un grand débat entre ses différents courants.
L’Avenir pour Tous se félicite également de la garantie de la ministre allant dans le sens du maintien du lien biologique malgré les changements de situation. En effet Laurence Rossignol a affirmé : « je ne suis pas du tout favorable à un statut du beau parent ». Dans la mesure où il n’entraine pas un transfert d’autorité parentale, le « mandat d’éducation quotidienne » permet de sécuriser les nouvelles formes de famille, après séparation du couple parent, y compris les familles homoparentales. Ceci nous apparaît comme une bonne solution pour revenir sur le changement de filiation constituée par l’ouverture de l’adoption plénière aux couples de même sexe.
Le contenu de la proposition de loi « relative à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant » est donc bien en cohérence avec la volonté du gouvernement d’apaiser le débat.
Mais, la philosophie de ce texte est discutable : il s’intéresse aux conséquences de la séparation des parents biologiques du point de vue de l’enfant, mais ne prévoit rien pour prévenir cette séparation et promouvoir la stabilité et l’engagement du couple autour de l’enfant à long terme.
Afin de garantir une promotion de l’engagement et de la stabilité au sein du couple, nous avons formulé deux propositions à la ministre :
- La mise en place d’une préparation civile au mariage afin de faire de la prévention dans le but d’éviter les séparations.
- Le développement du conseil conjugal sur injonction du juge avant d’en arrive au divorce.
Pour autant, l’opposition au « changement de civilisation » est intacte : Virginie Tellenne dite Frigide Barjot et L’Avenir pour Tous a réaffirmé qu’ « il n’y a pas d’intérêt de l’enfant garanti si la filiation biologique, battue en brèche par la loi Taubira, n’est pas restaurée dans son principe unique ». Conformément à l’article 7 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la délégation a rappelé à Laurence Rossignol que la filiation biologique de l’enfant devait être garantie ainsi que, dans la mesure du possible, le droit à être élevé par ses parents biologiques. Elle a rappelé que c’est toujours l’objet de la « réforme de la loi Taubira » présentée par l’Avenir pour Tous, prévue à l’origine au sein du mouvement global de La Manif pour Tous jusqu’au 23 avril 2013, qui n’abroge pas la loi dans la mesure où les droits d’union ouverts sont préservés.
Devant l’absence totale de prise en compte de cette demande démocratique dans les programmes des listes européennes, ce qui nourrit une abstention record et la tentation du vote extrémiste lors du scrutin du 25 mai prochain, L’Avenir pour Tous organisera une conférence de presse à laquelle il convie l’ensemble des têtes de listes, afin de présenter sa charte aménagée pour les Européennes de rétablissement de la filiation biologique et de constitutionnalisation du mariage homme-femme par la généralisation d’une loi d’union civile pour les couples de même sexe au niveau communautaire.
Cette conférence de presse aura lieu :
Mardi 06 mai 2014 à 10 heures
Nous vous tiendrons informés dans les temps voulus du lieu de cette conférence.