Après avoir nommé comme Premier ministre Manuel Valls, l’homme qui a toujours nié la réelle mobilisation en minimisant le nombre des manifestants et qui s’est employé, de mars à juin 2013, à radicaliser les manifestations contre la loi Taubira – par l’usage disproportionné de la force et des mises en garde-à-vue abusives – le président de la République a pris la décision de maintenir la Garde des Sceaux Christiane Taubira, porteuse du texte Mariage pour Tous à l’Assemblée nationale.
De plus le maintien de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Droits de la Femme ainsi que la nomination, au ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supèrieur et de la Recherche, de Benoît Hamon, un proche des féministes pro-choix du collectif Osez le féminisme ! dont la présidente, Caroline de Haas fut la collaboratrice prouve une volonté présidentielle et gouvernementale de continuer à promouvoir l’enseignement des lois de genre.
François Hollande prouve ainsi qu’il n’a pas su, une nouvelle fois, entendre la voix des Français qui ont créé, lors des élections municipales, une vague bleue structurellement historique avec, comme facteur déterminant pour beaucoup d’entre eux, le positionnement des candidats contre la loi Taubira.
En effet, un sondage Harris-Interactive pour La Croix révèle que pour 42 % des catholiques pratiquants réguliers et 45% des athées, la position des candidats sur le mariage homosexuel a joué un rôle important dans leur choix.
Ce sondage se voit d’ailleurs conforté par les déclarations de plusieurs candidats socialistes malheureux, comme Patrick Mennucci à Marseille ou Sébastien Pietrasanta à Asnières-sur-Seine, qui ont imputé à la loi Mariage pour Tous la perte d’une partie de leur électorat, notamment musulman.
En confortant ainsi Manuel Valls et Christiane Taubira comme piliers de l’exécutif, François Hollande fait fi, un an après les manifestations millionnaires, de ce nouvel avertissement envoyé dans les urnes par les électeurs français.
Excluant toute attaque personnelle, L’Avenir pour Tous maintient au président de la République et au nouveau premier ministre son appel au dialogue, afin de retrouver les conditions de la paix civile.