Il faut s’entendre sur ce que nous désignons comme bioéthique. Nous demandons que ce qui sera décrété bioéthique par le CCNE dans les modes de procréation respecte l’unicité de l’espèce humaine, l’intégrité de la nature biologique de l’Humain et la dignité sociale de tout Humain. Le fait d’être parent pour toute personne comme le fait pour tout enfant de connaître et si possible d’être élevé par ses parents géniteurs, homme et femme, même non cohabitants, en font partie également. Ainsi sont préservées l’unicité et l’intégrité de l’espèce humaine, par le respect des droits de l’enfant et de ceux des parents, à égale proportion.
Concrètement, nous demandons que dans toutes les formes de familles et de couples soit préféré un mode de procréation responsable, c’est-à-dire qui ne sépare pas les gamètes des émetteurs, qui ne rendent pas les émetteurs inconnus à leur enfant, et qui ne mette pas leurs gamètes et embryons rendus anonymes à libre disposition commerciale pour leur fécondation et/ou leur “augmentation” génétique.
Nous demandons la levée universelle de l’anonymat des donneurs et leur inscription comme géniteurs dans l’acte de naissance de tout enfant.
Pour ce faire, nous demandons que soit mis en place une structure publique qui permette de mettre en contact des personnes humaines, hommes et femmes responsables, et non plus seulement leurs gamètes congelés. Ces personnes humaines apporteront intuitu personnae leur concours pour la procréation de leur enfant, à des couples hétéros infertiles, à des couples homos comme à des hommes ou à des femmes célibataires. Ces personnes génitrices seront inscrites en tant que telles dans l’acte de naissance de l’enfant et pourront participer, selon une co-parentalité à géométrie déterminée entre les co-parents avant la conception, à l’éducation de l’enfant (simple inscription dans l’acte de naissance, droit de visite, délégation ou partage de l’autorité parentale, garde alternée …)
Nous demandons, pour les couples hétéros infertiles, pour les couples homos et pour les célibataires, la prise en compte d’une co-éducation solidaire et responsable des géniteurs et des éducateurs dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
Cette pratique bioéthique de co-parentalité existe déjà depuis longtemps, et doit être promue comme solution alternative à l’extension de la PMA avec Fécondation In Vitro (FIV) de gamètes anonymeset transfert d’embryons anonymes manipulables génétiquement. Ainsi la Procréation Médicalement Assistée qui permet la FIV avec ou sans transfert d’embryons, jamaisn anonymes, sera réservée, indépendamment des formes de couples, aux seuls cas de stérilité médicalement constatée, après qu’aient été épuisées toutes les possibilités de fécondation naturelle ou par insémination manuelle ou médicale. En cas d’échec de la FIV avec transfert d’embryon non anomyme, il est toujours possible de choisir un autre co-parent.
Cette mesure de fécondation naturelle avec co-parentalité solidaire satisfait tant le droit de chaque enfant à connaître et voir reconnaître ses parents géniteurs, que le droit de chaque adulte à pouvoir être parent. Elle permet surtout d’éviter toute disparition du mode naturel de procréation pour des catégories spécifiques de la population, et donc de spéciation de l’espèce humaine, avec eugénisme par manipulation génétiques et/ou numériques des gamètes et embryons.
Ce mode de procréation bioéthique co-parentale n’est pas transhumain.
Pour participer aux événements officiels des États généraux de bioéthique, consultez le calendrier ici.